La nouvelle loi hongroise : une atteinte aux droits LGBTQ+
La nouvelle loi adoptée en Hongrie interdit la « promotion » de l'homosexualité, de la transsexualité et de toute autre identification de genre auprès des mineurs. Cette interdiction s'étend aux programmes scolaires, aux publicités, aux médias sociaux, aux films et à la littérature. La loi impose également des restrictions sur les publications destinées aux mineurs sur des questions relatives à la sexualité. En outre, la loi permet aux autorités de signaler les familles homoparentales aux services sociaux, sous prétexte de protéger les droits des enfants. Cette disposition a été condamnée par les organisations de défense des droits LGBTQ+ qui ont qualifié cette loi de « cruelle et discriminatoire ».
La raison invoquée pour la mise en place de cette loi est la protection des enfants et la préservation des valeurs traditionnelles. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a déclaré que la loi avait pour objectif de garantir que les enfants « reçoivent une éducation conforme aux valeurs chrétiennes ». Orban a également déclaré que les droits LGBTQ+ ne devraient pas être imposés à la majorité.
Réactions et conséquences de la nouvelle loi anti LGBTQ+ en Hongrie
La nouvelle loi hongroise a été largement condamnée par les États européens et les organisations de défense des droits LGBTQ+. La Commission européenne a annoncé qu'elle allait examiner la législation hongroise pour déterminer si elle est conforme au droit européen. Les Pays-Bas ont lancé une initiative pour créer une coalition européenne contre la loi hongroise, tandis que la Belgique et le Luxembourg ont annoncé qu'ils allaient porter l'affaire devant la Cour de justice de l'Union européenne. Plusieurs grandes villes européennes ont également exprimé leur opposition à la loi hongroise. La ville de Munich a annoncé qu'elle allait éclairer son stade aux couleurs de l'arc-en-ciel pour le match de l'Euro 2020 entre l'Allemagne et la Hongrie. Cette décision a été condamnée par le Premier ministre hongrois qui a qualifié cette action de « provocation politique ».
La nouvelle loi a également suscité des réactions négatives de la part des entreprises. Plusieurs entreprises ont annoncé qu'elles allaient revoir leur présence en Hongrie en raison de la loi discriminatoire. Le géant américain des technologies, Google, a déclaré qu'il allait renforcer ses politiques de non-discrimination pour ses employés en Hongrie. De même, Coca-Cola a annoncé qu'elle allait se joindre à la coalition européenne pour protester contre la loi.
La nouvelle loi hongroise qui interdit la « promotion » de l'homosexualité auprès des mineurs et qui permet de signaler les familles homoparentales est une atteinte aux droits des personnes LGBTQ+. Cette loi discriminatoire a suscité de vives réactions de la part des États européens, des organisations de défense des droits LGBTQ+ et des entreprises. La Commission européenne va examiner la loi pour déterminer sa conformité au droit européen et plusieurs pays ont déjà annoncé leur intention de porter l'affaire devant la Cour de justice de l'Union européenne.
Source : Ouest France