Les Kurdes, victimes de xénophobie
Après avoir fusillé trois hommes et en avoir blessé trois autres, William M, principal suspect de cet évènement a été placé sous garde à vue. Après son interpellation, ce dernier ne posa qu’une seule question aux autorités : “combien j’en ai tué ?”. Il avoua ainsi être raciste, et qu’il se décrivait comme étant “dépressif” et “suicidaire”. Il précisa également qu’il éprouvait une “haine des étrangers devenue complètement pathologique”, et qu’il avait “toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers, avant de [s]e suicider”. Son but étant de prendre pour cible un salon de coiffure, un restaurant et un centre culturel kurde de la rue d’Enghein, 10e arrondissement à Paris, il déclara qu’avant ce projet, il se rendit d’abord à Saint-Denis “pour commettre des meurtres sur des personnes étrangères”, mais qu’il avait finalement renoncé « compte tenu du peu de monde présent et en raison de sa tenue vestimentaire l’empêchant de recharger son arme facilement”.
Mis en examen de William M.
Ainsi, l’homme a été mis en examen lundi dernier pour assassinats et tentative d’assassinats en raison de l’appartenance, vraie ou supposée, des victimes à une prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée, ainsi que pour acquisition illégale d’armes à feu de catégorie B. L’homme potentiellement coupable de la fusillade était un ancien cheminot de la SNCF qui avait déjà été condamné pour des violences commises sur des migrants en janvier 2021. Il avait alors été placé en détention provisoire et libéré le 12 décembre dernier. De plus, il avait été aussi condamné le 30 juin dernier à un an de prison pour des violences, des coups de couteau assenés à trois personnes à son ancien domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) en février 2016.
Après avoir été hospitalisée en psychiatrie samedi 24 décembre 2022, le parquet précisa que “L’ajout de cette circonstance ne modifie pas la peine maximale encourue, qui demeure la réclusion criminelle à perpétuité”.
Des marches blanches ont été organisées à Paris mais également partout en France, pour rendre hommage aux kurdes tués.
Source : Le Monde